In times where I question humanity and wonder what is good and what is bad, and ask myself whether being kind is a mistake in a world full of people who would take advantage of the purest hearts, I remember tante Amina, her shining smile and her unlimited tenderness. I have been blessed to know her even for a brief period of time.
Tante Amina was an angel. She still is, somewhere. She was suffering in silence but her smile used to heal the pain of people around. It still does: when I’m on the verge of tears, I remember her pure contagious smile and I pick myself up with a smile on my face.
She was suffering from cancer and yet she has never complained. She has never lost hope or at least she has never showed it. Her face was full of kindness, tenderness and pureness. She was passionate about life. She was full of hope.
She taught me that kindness is not weakness in such world. She taught me that kindness is strength when confronted with the worst kinds of humans. She taught me that even if we are capable of hurting others, we have the choice not to do that. She taught me that kindness will never be forgotten. She taught me that even if life and people hurt you, you don’t have to hit back, even if you can. It is a choice. Life is a choice. Suffering is a choice. Smiling is a choice. And being remembered is a choice.
When I met her, she asked me to write her something and I wrote her the following words. I remember that she called me crying and touched by those words. I called her the lavender (symbol of tenderness and kindness).
6 months later we lost her but she remains in our hearts forever…
Tante Amina, la Lavande libano-brésilienne… -Le 22 septembre 2009
La brume au bout de ce sentier ne peut cacher la lumière de cette unique lavande. Elle était là, bien enracinée, défendant ses belles feuilles mauves de la cruauté d’un vent barbare. Elle souffrait mais combattait et bien que certaines de ses belles feuilles furent détachées, elle ne perdit point sa volonté de vaincre le vent, en gardant un sourire luisant lui donnant une force inexplicable et un charme magique. Et que dire de la tendresse qui coule de ses pétales vers les racines de la Terre ? Une tendresse généreuse qui rafraichit la Terre et lui redonne la force de supporter tous les événements longs ou passagers du temps.
Elle est bien fragile la lavande de la pureté. Elle est délicate mais regardez sa beauté, regardez son charme, son parfum, sa douceur, sa tendresse. Un rien peut l’abimer et pourtant ses feuilles repoussent de nouveau, bien enracinées et bien plus belles.
Et que diriez-vous si je vous raconte que j’ai rencontré cette lavande ? Oui, je l’ai rencontré sur le sentier de la vie ; et elle parlait, racontait ses histoires, ses rencontres, ses passions. Elle était plus vivante que les vivants, plus heureuse que les nouveaux mariés, plus forte que les chênes, et plus belle que le Soleil.
Que cette lavande soit un exemple pour nous, les humains. Comme elle, nous sommes bien fragiles. Alors, ne blâmons plus la vie pour les maux qui nous arrivent. Ne blâmons pas la vie pour les pièges qui nous surprennent. Ne blâmons pas la vie pour les souffles qui se coupent. Ne perdons pas le temps à la blâmer parce que l’oiseau qui apprend à voler doit échouer aux premiers essais. Alors arrêtons de blâmer la vie, arrêtons d’attendre « que les portes s’ouvrent », et soyons comme cette lavande, forts même si fragiles, et sortons de l’obscurité vers les rayons vifs du Soleil car l’aurore d’un nouveau jour a déjà commencé.
L’aurore d’un nouveau jour a déjà commencé pour toi, tante Amina !
Adieu Douce Lavande… – Le 21 février 2010
Le Soleil s’est voilé derrière des nuages troublés
Même le Ciel verse ses larmes pour cette calamité
En ce jour où ton corps sera enveloppé
Par les grains d’un sable fin libanais…
Je reprends mon souffle pour t’écrire, toi qui m’a tant inspirée
Douce lavande venue d’un monde loin de tous les péchés de l’humanité
Douce lavande meurtrie par le mal d’un monde déshumanisé
Douce lavande, je t’écris ce que mes larmes cachées ne peuvent l’exprimer
Douce lavande, je t’écris en cette nuit de février
Tu es partie, tu as quitté le monde de douleur illimitée…
Je cris de mon cœur broyé par ton départ brusqué
Malheur à toute épine qui t’a blessée
Malheur à tout vent qui t’a renversé !
Que la brise divine guide doucement ton âme fragile éthérée
Vers un monde plus doux, plus miséricordieux, plus sacré…
En cette nuit de février, je recherche en vain l’ombre, la voix, les mots d’un ange égaré
Je recherche en vain le parfum d’une lavande que j’ai rencontré sur ce très bref sentier…
Douce lavande, en pleine nuit je t’écris pour te dire combien tu vas me manquer…
Tes mots demeureront la force qui enracine mes pieds…
Tu demeureras à jamais l’ange envoyé du Ciel d’éternité
Vers ce monde empiété par une force de mal et de forfaits…